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090_applicatifs:160dns:10_notions_de_base [le 16/02/2025 à 14:36] – supprimée - modification externe (Date inconnue) 127.0.0.1090_applicatifs:160dns:10_notions_de_base [le 18/03/2025 à 10:25] (Version actuelle) – [Pourquoi « serveur récursif » ?] prof
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 +====== Notions de base ======
 +
 +===== Découverte du serveur DNS utilisé =====
 +
 +Donc, notre fournisseur d'accès nous propose une ou plusieurs adresses de serveurs DNS récursifs, et notre système va les récupérer lors de sa configuration IP. Pour connaître ces adresses, il faut savoir retrouver sa configuration. La façon de faire varie suivant le système d'exploitation utilisé.
 +
 +Pour les distributions Debian GNU/Linux et dérivées, l'information se trouve généralement dans le fichier ''/etc/resolv.conf''. Par exemple :
 +<html><pre class="code">
 +<b>cat /etc/resolv.conf</b>
 +
 +nameserver 212.27.40.240
 +nameserver 212.27.40.241
 +</pre></html>
 +{{ :090_applicatifs:160dns:reseau.png?400|Capture d'écran KDE Plasma}}
 +Mais sur du matériel compatible IPv6, nous pourrions trouver des choses plus modernes comme:
 +<html><pre class="code">
 +<b>cat /etc/resolv.conf </b>
 +
 +Generated by NetworkManager
 +nameserver 2a01:e0a:875:b1d2::1
 +nameserver fd0f:ee:b0::1
 +</pre></html>
 +
 +Le contenu de ce fichier peut être dynamiquement mis à jour de diverses manières. Sur un poste sans interface graphique ce pourra être l'outil ''dnsconf'' qui collecte les informations fournies par le client DHCP, la découverte des voisins en IPv6, systemd-resolved...
 +
 +Avec une station graphique qui utilise network-manager comme dans l'exemple, c'est encore plus opaque et plus simple pour l'utilisateur. Quoi qu'il en soit, sur un hôte correctement configuré, le système doit avoir des informations réputées valides sur le ou les serveurs à interroger.
 +===== Test de résolution =====
 +
 +Dans les systèmes GNU/Linux, la commande ''nslookup'' n'est plus maintenue. Les outils à retenir sont ''host'' et ''dig'', suivant les besoins.
 +
 +<html><pre class="code">
 +<b>host www.debian.org</b>
 +
 +www.debian.org has address 194.177.211.216
 +www.debian.org has address 130.89.148.77
 +www.debian.org has IPv6 address 2001:67c:2564:a119::77
 +www.debian.org has IPv6 address 2001:648:2ffc:deb:216:61ff:fe2b:6138
 +</pre></html>
 +
 +Quel que soit le service que nous utilisons sur un réseau, navigateur web, client de messagerie, IRC, dès lors que nous identifions le serveur interrogé par son nom, le système devra effectuer une résolution de ce nom, de manière à trouver l'adresse IP correspondante, et exploitera les services du serveur DNS, comme nous l'avons fait avec  ''host''.
 +
 +===== Analyse d'un FQDN =====
 +Prenons un exemple un peu compliqué, comme ''%%www.education.gouv.fr%%'' ; en toute rigueur, il serait plus correct d'écrire ''%%www.education.gouv.fr.%%'' (avec un point final, subtile différence).
 +
 +{{ :dns:fqdn.png?300|FQDN}}
 +  * la partie la plus à gauche représente toujours un hôte ;
 +  * la partie la plus à droite représente toujours un domaine générique (TLD) ;
 +  * entre les deux, les éventuels sous-domaines et le domaine déposé de l'entité concernée.
 +
 +Ainsi, un serveur (un hôte), ici ''www'' appartiendrait à un sous-domaine (''education'') du domaine ''gouv'', lui-même étant un élément du domaine générique ''fr'' (la réalité n'est hélas pas si simple, comme l'avenir va le montrer). Notons qu'il serait plus judicieux de parler d'un nœud ; en effet, un hôte peut disposer de plusieurs interfaces réseau et donc disposer de plusieurs adresses IP.
 +
 +Nous avons donc une structure arborescente dont l'origine est le fameux point final, que l'on omet généralement, mais qui existe bel et bien et qui représente la racine de l'arbre. Nous pouvons d'ailleurs utiliser la commande ''host'' comme ceci sur un exemple simple (relevé le 13/03/2025):
 +
 +<html><pre class="code">
 +<b>host www.education.gouv.fr.</b>
 +
 +<span class="hly">www.education.gouv.fr is an alias for education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net.</span>
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has address 141.101.90.106
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has address 141.101.90.104
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has address 141.101.90.105
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has address 141.101.90.107
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has IPv6 address 2a06:98c1:3200::90:81
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has IPv6 address 2a06:98c1:3200::90:82
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has IPv6 address 2a06:98c1:3200::90:83
 +education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net has IPv6 address 2a06:98c1:3200::90:80
 +</pre></html>
 +
 +Ceci s'appelle «lever un lièvre»...
 +
 +''%%www.education.gouv.fr%%'' n'est donc pas un «vrai nom», mais simplement un synonyme de ''%%education.gouv.fr.cdn.cloudflare.net.%%'' Encore une remarque à se mettre sous le coude. En effet, DNS prévoit qu'un hôte (un nœud) puisse s'appeler de diverses manières, parfois très différentes comme c'est le cas ici. L'éclaircissement viendra sans doute dans la suite de ce chapitre.
 +
 +D'autre part, 4 adresses IPv4 et autant d'IPv6 pour le même FQDN... Le «round-robin» a encore frappé !
 +
 +Enfin, [[https://fr.wikipedia.org/wiki/Cloudflare|Cloudflare]], une entreprise américaine pour héberger un site du gouvernement français...
 +
 +===== Pourquoi « serveur récursif » ? =====
 +Dans la suite de ce chapitre, nous allons voir d'un peu plus près comment un serveur DNS est structuré et comment l'architecture arborescente d'un FQDN est en fait l'image d'une arborescence de serveurs DNS spécialisés. 
 +
 +A priori, un serveur DNS récursif n'a par lui-même aucune réponse, du moins aucune réponse « qui fait autorité ». en revanche il sait exactement comment rechercher qui et dans quel ordre il faut interroger pour obtenir une réponse « qui fait autorité ». Comme en informatique, la paresse et la mémoire sont deux qualités fondamentales, notre serveur DNS récursif va conserver dans sa mémoire pendant « un certain temps » les résultats de recherche qu'il a obtenus et s'en servira en priorité, pour avoir moins de travail sur les requêtes suivantes. Nous étudierons tout ceci plus loin, mais cette fonctionnalité explique déjà la réponse « ne faisant pas autorité » vue plus haut. En effet, lorsqu'un serveur DNS sert une réponse issue de son cache, il signale de cette manière qu'elle ne vient pas d'un serveur de référence.
Notions de base: Dernière modification le: 01/01/1970 à 00:00 par