IP v4 montre ses limites devant l'accroissement énorme de la demande d'adresses sur l'internet :
Alors qu'aujourd'hui, en France, environ 50% des foyers sont connectés et disposent d'une seule adresse IPv4, l'avenir laisse imaginer qu'un jour plus ou moins proche, chaque foyer disposera de plusieurs dizaines d'objets potentiellement connectables à l'internet et que les technologies palliatives telles que NAT ne répondront plus au besoin.
Les pays « émergeants » sont de plus en plus demandeurs, non seulement de ressources énergétiques fossiles, mais aussi d'adresses IP. Pour l'énergie fossile, le problème est délicat. Il l'est aussi pour les adresses IP, mais un protocole est plus facile et surtout plus rapide à élaborer que du pétrole, du gaz ou du charbon.
Une recherche de solution a été initiée en 1990 et a débouché en 1994 sur le choix d'IPv6. Ce n'est donc pas à proprement parler une nouveauté, bien que ce protocole soit encore en phase d'expérimentation.
Nous allons nous donner comme objectif de réaliser un réseau local connecté à l'internet, utilisant IPv6 tel que mis à disposition par le fournisseur Free. D'autres solutions sont possibles bien sûr.
Ce réseau local est constitué de postes de travail équipés de GNU/Linux (Ubuntu « Hardy Heron », Debian « Etch » ou « Lenny »). Une passerelle (Debian Etch) assure le routage NAT en IPv4 vers l'internet via une « FreeBox » dont les fonctions de routeur ne sont pas activées. Nous aurions pu bien évidemment choisir l'option de la simplicité, en utilisant tout bonnement les fonctions de routeur IPv4 de la Freebox, mais où aurait été le plaisir ?
L'objectif est d'arriver à ce que chaque station du LAN puisse disposer d'une adresse IPv6 « publique » et que donc, chaque station puisse accéder et être jointe directement par d'autres nœuds de l'internet.
Comme nous sommes encore loin de disposer d'un internet « full IPv6 », il nous faudra fonctionner en mode hybride, IPv4 avec NAT et IPv6.