Architectures

Les divers modes de fonctionnement

Il y a fondamentalement deux façons de faire fonctionner un réseau Wi-Fi, suivant ce que l'on souhaite faire.

Le mode « ad hoc »

Il n'y a pas dans le réseau de point émetteur/récepteur ayant un rôle particulier. C'est typiquement le mode que l'on choisira si l'on souhaite juste faire communiquer entre elles deux ou trois machines disposant chacune d'une interface Wi-Fi. C'est un mode de fonctionnement rudimentaire, qui peut rapidement devenir compliqué si le nombre de machines en réseau augmente. Chaque station ne peut communiquer qu'avec les stations qui sont à portée. Dans l'exemple : * la station C peut communiquer avec toutes les autres stations, * les stations A, B et C peuvent communiquer entre elles, * la station D ne peut communiquer qu'avec la station C. En aucun cas, la station C ne pourra servir de relais pour que, par exemple, D puisse communiquer avec A. Cet exemple le montre clairement, ce type de réseau n'a d'intérêt que pour permettre à des machines proches (et peu nombreuses) de communiquer entre elles en dehors de toute structure.

Le mode « infrastructure »

Dans ce mode, il y a au moins un émetteur/récepteur Wi-Fi qui joue un rôle particulier, celui de point d'accès (Access Point). C'est typiquement le mode utilisé lorsque l'on souhaite étendre un réseau câblé, genre Ethernet, avec une couverture Wi-Fi pour les portables, ou pour les machines que l'on ne souhaite pas câbler.

Les « modems Wi-Fi », entendez par là les modems ADSL ou câble, qui proposent une connectivité Wi-Fi fonctionnent généralement dans ce mode. C'est ce mode que nous étudierons plus en détail.

En voici une représentation typique :

Ici, toutes les fonctions sont distinctes, mais rien n'interdit que les fonctions modem, routeur NAT et Point d'accès soient concentrées dans le même boîtier. Dans un tel cas, les stations fixes et mobiles pourront communiquer entre elles car nous pourrons faire en sorte qu'elles soient sur le même réseau IP (avec tous les risques que ça comporte au niveau de la sécurité).

Le point d'accès agit un peu comme un HUB pour les stations mobiles. Généralement ce point d'accès (que nous appellerons par la suite AP, pour reprendre la terminologie courante) dispose lui-même d'une adresse IP, qui permet de l'administrer à distance par divers moyens (telnet, mini serveur http, application dédiée).

Ici, l'AP sert de relais non seulement entre les stations mobiles, mais aussi entre les stations mobiles et les stations fixes. Pour une station mobile, tout se passe comme si elle était connectée au réseau local par un fil. S'il y a un serveur DHCP sur le LAN, les stations mobiles peuvent même recevoir leur configuration IP de façon automatique.

Vous l'aurez compris, le mode « ad-hoc » n'a d'intérêt qu'occasionnellement, en dehors de toute structure.

Si l'on souhaite obtenir une couverture convenable sur un site donné, il sera probablement nécessaire de placer plusieurs points d'accès. Dans un tel cas, les zones de couverture de plusieurs points d'accès viendront probablement se recouvrir partiellement.

Dans l'exemple donné, AP1, AP2 et AP4 se recouvrent partiellement. AP2 et AP3 également. Si l'on veut éviter des interférences dans ces zones de recouvrement, il faudra prendre quelques précautions. Bien entendu, AP1 AP2 et AP3 ne devront pas utiliser le même canal. Mais rappelez vous aussi que les canaux se recouvrent partiellement. Non seulement il faudra utiliser des canaux différents, mais en plus, il faudra que ces canaux ne se recouvrent pas. Ca laisse finalement très peu de choix, reportez-vous au tableau vu plus haut, et vous constaterez qu'il n'est matériellement pas possible de placer quatre points d'accès se recouvrant partiellement, avec les canaux autorisés en France.

En revanche, AP3, qui ne recouvre que AP2, pourra utiliser le même canal qu'AP1 ou AP4.