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Démonstration simple

Voyons tout d'abord comment ça se présente du côté de l'utilisateur à peine averti, sur une plateforme de tests très rudimentaire.

Le décor de la scène

Grâce aux avantages de KVM nous pouvons disposer d'autant de machines que nous le souhaitons, profitons-en.

  • un serveur kerberos.maison.mrs se charge de faire fonctionner l'usine à gaz ;
  • un serveur apache-krb.maison.mrs est un serveur http tout bête, sauf qu'il n'autorise l'accès qu'aux personnes duement authentifiées par kerberos ;
  • un client qui voudrait bien accéder au contenu de apache-krb.maison.mrs depuis un poste de travail qui dispose des outils nécessaires pour dialoguer avec kerberos.maison.mrs.

Les instruments en place.

Ça ne marche pas

Première prise, l'utilisateur, qui s'appèle chris, n'a pas fait risette à kerberos, et essaye d'accéder à http://apache-kerb.maison.mrs :

No Ticket Il se fait jeter…

Risette à kerberos

Chris lit alors la notice où on lui explique qu'il doit d'abord s'authentifier auprès du cerbère en utilisant la commande kinit :

~$ kinit chris
Password for chris@MAISON.MRS: 

Confiant, il re essaye :

ça marche

Et là, chris peut fermer son navigateur puis le ré-ouvrir, retourner sur la même page et ça marchera encore.

krb5.conf

C'est le fichier de configuration du royaume, commun ici à tous les protagonistes :

[realms]
MAISON.MRS = {
      kdc = 192.168.0.133          # kerberos.maison.mrs
      admin_server = 192.168.0.133 # kerberos.maison.mrs
      default_domain = MAISON.MRS
}

[domain_realm]
      .maison.mrs = MAISON.MRS
       maison.mrs = MAISON.MRS

[logging]
        default = FILE:/var/log/krb5.log
        kdc = FILE:/var/log/krb5kdc.log
        admin-server = FILE:/var/log/krb5adm.log

[appdefaults]
        pam = {
                debug = true
                forwardable = true
                krb4_convert = false
        }

Pour l'instant, la partie [appdefaults] n'a pas d'utilité, mais si l'on y parle de pam c'est qu'il y a sans doute moyen d'utiliser kerberos pour les ouvertures de session…

Le peu qu'il y a ici n'est pas très difficile à interpréter, nous passerons rapidement. La chose remarquable est que dans le royaume MAISON.MRS, il y a un kdc et un admin_server. Ils sont confondus ici sur la même machine (je n'ai que 4 Go de RAM), mais il est possible de placer ces deux fonctions sur des hôtes différents. Elles correspondent d'ailleurs à deux paquets différents :

  • krb5-kdc
  • krb5-admin-server

Les noms sont assez explicites.

L'autre chose remarquable est que le nom dns du domaine est le même que celui du royaume kerberos. Ce n'est pas indispensable, mais souhaitable, d'autant que c'est ainsi dans Active Directory.

En réalité, la définition des royaumes peut être plus complexe, un hôte peut appartenir à plusieurs royaumes et un utilisateur peut s'authentifier dans plusieurs royaumes, si nécessaire, mais ne compliquons pas inutilement les choses.

Faisons le point

Nous avons pu observer suffisamment de choses pour mieux comprendre le principe de kerberos et accessoirement pourquoi ce protocole a-t-il été appelé ainsi.

  • l'utilisateur doit disposer d'un principal dont il fait la demande à une entité nommée AS, au moyen de la commande kinit. Nous verrons plus loin que cette demande peut être automatisée lors de l'ouverture de la session par l'utilisateur. Cette procédure aboutit au fait que l'utilisateur en question a été authentifié par « l'AS » qui lui a transmis une « chose » (le principal) dont la validité est limitée dans le temps ;
  • lorsque l'utilisateur souhaite utiliser un service soumis à une authentification par kerberos, sous réserve que l'application cliente qui doit communiquer avec ce service sache le faire, le client obtient silencieusement un « ticket spécial » en faisant une requête non moins silencieuse au service TGS de kerberos, et que ce ticket spécial lui ouvre les portes du service convoité.

Nous avons donc pu constater de façon subtile l'effet « SSO » de kerberos. Cet effet serait bien sûr beaucoup plus visible si en plus d'un service http, nous avions mis en place d'autres services, comme un système de fichier en réseau (NFS v4 par exemple), ssh, ftp voire aussi un proxy http comme squid.

Reste à démonter le mécanisme et à voir de plus près l'aspect sécuritaire de ce protocole.

Démonstration simple: Dernière modification le: 15/02/2010 à 10:39 par prof