La couche «Accès réseau»
La pirouette que constitue le passage de 5 à 4 couches peut paraître un tour de passe-passe. Il faut comprendre que les travaux de Xerox qui ont donné naissance à l'Ethernet et par la suite à la norme 802.3 a existé bien avant toute normalisation. Ethernet, comme nous l'avons vu, englobe une couche physique et la couche de liaison de données qui lui est associée.
Il reste que des couches physiques différentes existent et qu'elles peuvent dans la pratique supporter des liaisons de données de type différent. Par exemple, IBM a créé le standard 802.5 utilisant un anneau à jeton dans la décennie 1980.
Juste pour donner un peu le vertige, L'usage de la couche de liaison ATM (Asynchronous Transfert Mode) conçue pour pouvoir transporter tout type de données (audio, vidéo, données autres) sur des réseaux de très grande taille (opérateurs télécom) s'appuie sur une couche «physique» qui est en fait constituée de deux sous-couches:
- La sous couche PM ( Physical Medium ),
- la sous-couche TC ( Transmission Convergence ) au dessus de la précédente. Comme il faut bien faire rentrer tout ça dans le modèle OSI, on dit que «c'est la couche physique».
De plus, ATM pouvant s'adapter au transport de signaux nécessitant un flux régulier, il lui est ajouté une couche AAL (ATM Adaptation Layer), qui n'est pas encore dans la couche «réseau» et donc encore dans la couche «Liaison».
Fort heureusement, ATM est capable de transporter IP. Nous retombons donc sur nos pattes:
- Dans notre périmètre d'intervention (réseaux locaux), nous aurons toujours affaire à Ethernet,
- Éventuellement, nous aurons du point-à-point entre notre modem et le point d'accès de notre fournisseur de services (généralement transparent avec la généralisation des «box»), mais qui transporte de l'IP,
- En ce qui concerne les liaisons inter-réseaux, nous n'irons pas plus loin que la couche IP.
Si bien que les affres de l'ATM nous passeront au dessus (au dessous, en fait).